jueves, 24 de marzo de 2011

Travailler ensembles pour la conservation

Le travail en équipe permet d’améliorer les résultats, c’est pourquoi cette année deux étudiantes sont venues travailler avec nous. 
Premièrement, Marina est une étudiante bulgare qui réalise son Master en Biologie aux Pays-Bas. Elle est venue faire son mémoire sur Telmatobius culeus au lac Titicaca en utilisant les mêmes méthodes que nous et en les améliorant. Son travail fournira des données très intéressantes sur la taille des populations, la préférence d’habitat et quelques données supplémentaires qui seront très utiles pour la conservation de cette espèce. 

Marina en train de travailler au lac avec nous


Deuxièmement, Eléonore est une étudiante belge, qui vient aider le projet pendant 4 mois pour. Elle travaillera dans toutes les localités, également dans la partie de l’élevage au Musée et pour l’aspect éducatif, en plus de nous aider à améliorer le travail que nous développons. Cela fait partie d’un programme de stages que nous sommes en train de développer avec quelques institutions, de manière à ce que chaque partie bénéficie du travail réalisé ensemble.
Sarah (gauche) et Eléonore (droite) avant de plonger dans le lac


Enfin, Sarah, une biologiste américaine, se trouve en Bolivie pour un certain temps et est volontaire pour travailler avec nous et voyager dans le cadre du projet. Elle nous aide donc durant le travail de terrain au lac Titicaca et dans quelques autres localités.
Une nouveauté dans le projet est qu’à présent notre équipe donne des cours d’anglais aux villageois de Sicuani. Cela vient d’une demande de leur part, car ils voudraient travailler dans l’écotourisme et ils se sont rendu compte que pour cela ils auraient besoin de se débrouiller en anglais. Cela représente une bonne opportunité pour commencer à introduire des idées de conservation et pour travailler à la restauration de l’habitat de cette espèce en danger critique d’extinction. 


Les enfants de Sicuani en train d’apprendre l’anglais


Nous sommes très contents de l’évolution que prend le projet grâce au travail réalisé en collaboration avec des personnes venant de l’extérieur, dans le but de contribuer à la protection de nos espèces menacées et aussi d’en apprendre plus sur le travail de conservation en Bolivie. 

Jus de grenouille


Les amphibiens sont menacés pour diverses raisons. L’une d’elle est la chasse, principalement pour le commerce. Et nous en avons été témoins dans un petit village péruvien, proche de la frontière. Là, nous avons pu voir comment se prépare un authentique jus de grenouille, comprenant divers ingrédients comme de la soupe de grenouille, du sucre brun, des œufs de poule, du miel, de la levure de bière et une grenouille crue, en plus d’autres ingrédients. Le tout étant mixé et, ensuite, offert aux clients : les locaux.



Certaines personnes achetant ce jus nous ont avoué en boire chaque semaine, un ou deux verres, contre des problèmes aux yeux ou au cerveau et ils reviennent à chaque fois qu’ils ont un quelconque souci de santé à la recherche d’un remède miracle. Dans les haut-parleurs, on peut entendre les vendeurs offrir leur « remède » contre pratiquement n’importe quoi, même certaines maladies inconnues ! Cependant, ce jus peut être une source d’infection, comme il a été montré par des études sur la salmonelle, entre autres.



Un des problèmes de cette situation est la capture d’un grand nombre de grenouilles pour ce commerce. Or, Telmatobius culeus est une espèce en danger critique d’extinction. Un marchant nous a confié que, dans certains cas, il peut pêcher entre 500 et 1000 grenouilles en 2 semaines. Sachant qu’il existe plusieurs commerçants de ce genre, on peut plus ou moins calculer combien de grenouilles sont capturées chaque mois ou chaque année !



Les grenouilles géantes du lac Titicaca


Une des espèces avec lesquelles nous travaillons est la grenouille aquatique du lac Titicaca. Nous nous sommes rendus au lac, avec notre équipe : Ugo, un jeune garçon qui ambitionne d’étudier la biologie et veut apprendre le travail de terrain qu’un biologiste peut réaliser, Ineke et Rodrigo, en plus de nos amis de la communauté de Sicuani Nelson et son père, Hilario. 

Rodrigo et Ugo à la recherche de grenouilles avec l’aide de Gustavo et ses amis

Nous avons réalisé des transects, en plongeant avec un tuba, dans la zone que nous étudions depuis quelques temps et nous avons trouvé quelques individus morts que nous avons collectés, de même que quelques individus de petite et moyenne taille, vivants.

Dans les prochains jours, nous aurons une réunion avec les nouvelles autorités de la communauté pour leur exposer notre travail et quelques idées pour le futur. Ils m’ont également invité à leur réunion de communauté. Cette opportunité nous permettra de mieux travailler en collaboration avec eux.

La réunion avec les autorités locales

Avec le bateau-moteur de Don Hilario, nous avons également été observer une nouvelle zone. Dans un premier temps, nous n’avons pas trouvé beaucoup de grenouilles. Ensuite, plusieurs sont apparues, et elles étaient toutes très grandes. Plus tard, nous avons même observé un accouplement. Ce fut une bonne opportunité pour plonger et nous en avons profité pour prendre de belles photos et quelques films de ce couple. Quelques minutes plus tard, nous avons repéré une énorme grenouille à une profondeur de 5m. De nouveau, ce fut une bonne occasion pour plonger et, en plus, il s’agit de la plus grosse grenouille que nous ayons trouvée depuis 3 ans de recherches.

Un couple de grenouille en plein accouplement

Pendant la réunion avec les autorités locales, après une brève présentation, ils nous ont annoncé être intéressés par notre travail et vouloir trouver des moyens de protéger les espèces natives du lac par exemple via l’écotourisme ou d’autres activités n’ayant pas d’effet négatif sur les espèces et leur habitat.


Localisation des points où ont été trouvées les grenouilles
Nous avons également vu le documentaire du Commandant Cousteau datant de 1973 qui traite de ses recherches dans le lac Titicaca et, notamment, des grenouilles. Ses résultats sont intéressants ainsi que son estimation de la taille de la population. Les gens de la communauté ont réagi de manière très enthousiaste devant le film car ils reconnaissaient les différentes zones, et même certaines personnes.
En conclusion de ce voyage au lac Titicaca, nous nous sommes rendu compte qu’il y a encore des zones où de grandes grenouilles sont présentes, ainsi que de bonnes conditions d’habitat. Nous espérons pouvoir travailler à la conservation de ses populations avec les communautés locales.

A la recherche de Telmatobius à Chuquisaca II

Dans notre recherche de nouvelles populations de Telmatobius, nous sommes allés dans la région de Cajamarca, à quelques kilomètres au Nord-Ouest de Sucre. Là, nous avons travaillé dans quelques ruisseaux qui paraissaient intéressant pour Telmatobius.
Le premier jour, durant quelques heures de parcours, nous n’avons d’abord trouvé que Hypsiboas alboniger … et puis, enfin, voilà deux individus de Telmatobius ! Premièrement une femelle et, quelques minutes plus tard, un mâle, probablement de la même espèce. 


A présent, nous devons travailler avec ces individus qui constituent, peut-être, les fondateurs d’une nouvelle population pour notre projet d’élevage. Nous avons mesuré certains paramètres de l’eau dans cette zone et noté certaines informations sur l’habitat, ce qui nous permettra de revenir étudier cette région dans le futur. Nous y avons également prélevé quelques échantillons de Chytrid. Cela afin d’avoir une idée de l’état des populations d’amphibiens et d’où la mycos chytrid est présente ou absente.


A la recherche de Telmatobius à Chuquisaca I




Un des objectifs de notre projet est de trouver des populations de Telmatobius et de suivre l’évolution des différentes espèces. C’est pourquoi nous nous sommes rendus à Chuquisaca, dans deux zones. La première, Icla, se située au Sud-Est de Sucre, la Capitale. Nous avons passé quelques jours dans cette zone à la recherche de Telmatobius. Les premiers jours, nous n’avons trouvé que des espèces communes et une espèce menacée (Hypsiboas alboniger). Le dernier jour, nous avons trouvé une grosse femelle de Telmatobius de l’espèce Telmatobius simonsi, caractérisée par la couleur jaune vif des cuisses. Il s’agit d’une espèce que nous cherchions depuis plusieurs années, nous l’avons enfin retrouvée ! Malheureusement, seul un individu a pu être observé durant toute notre période de recensement. 


Dans cette zone, nous avons rencontré un enfant ayant l’habitude de voir des grenouilles correspondant à la description de Telmatobius dans le ruisseau. Il nous a aidés à en chercher mais, malheureusement, nous n’en avons pas trouvé ce jour-là. Cependant, c’était intéressant d’avoir ce témoignage sur les grenouilles de la zone. 



Il y a donc encore un espoir de trouver plus d’individus dans le futur, en revenant dans cette zone. Sur notre retour vers Sucre, des enfants étaient en train de chasser quelque chose dans l’eau. En s’arrêtant à leur hauteur, nous avons pu voir qu’ils chassaient bien des grenouilles en leur lançant des pierres. Il y avait plusieurs grenouilles mortes, plus ou moins déchiquetées. Ils nous ont expliqué qu’ils tuent les grenouilles pour s’amuser… Ni une, ni deux, nous avons sorti notre équipement et leur avons demandé s’ils voulaient nous aider à étudier les grenouilles. Avec nous, ils ont mesuré la qualité de l’eau, pris des échantillons de peau, ainsi que les coordonnées géographiques. Après cela, ils ont eu droit à un petit cours sur les amphibiens, leur diversité, quelles sont leurs utilités et pourquoi sont-ils important pour leur région. Tout en parlant avec eux, ils ont commencé à regarder les grenouilles autrement. Nous leur avons également expliqué que nous travaillons dans toute la Bolivie avec les grenouilles et ils paraissaient intéressés par toutes ces nouvelles informations sur les amphibiens qui n’étaient, avant notre passage, qu’une petite chose qu’ils aimaient chasser « juste pour rire ». Il est difficile de savoir, bien sûr, quel est l’impact réel que nous avons eu sur ces enfants… mais lorsque nous les avons quittés, ils étaient encore en train de discuter sur le sujet et non plus en train de chasser !

Workshop sur la conservation des grenouilles aquatiques du lac Titicaca


La grenouille aquatique du lac Titicaca est une espèce en danger critique d’extinction, la taille des populations étant en plein déclin, selon certaines études. Des actions immédiates sont nécessaires pour protéger cette espèce. Une grande étape dans ce sens fut le workshop donné pour établir les stratégies de la conservation de Telmatobius culeus, organisé par l’Universidad Nacional del Altiplano, Denver Zoo et la SSC/UICN/CBSG Mesoamerica.
Ce workshop a permis de réunir plusieurs chercheurs, conservationnistes et différents stakeholders. Un aspect intéressant de ce workshop est la réunion de personnes venant de Pérou et de Bolivie. Il sera désormais possible de réaliser des efforts communs pour la protection des espèces et de l’habitat, principalement là où des espèces uniques sont présentes. Les participants du meeting ont pu partager toutes leurs expériences de recherche avec les différentes espèces concernées. De même que leurs expériences dans les domaines de l’éducation, de la formation et de l’élevage de Telmatobius culeus. Un autre aspect positif de cette rencontre fut la prise de contact avec d’autres personnes et institutions travaillant ou ayant travaillé avec cette espèce. Après ce processus, nous développerons les prochaines étapes pour travailler sur cette espèce avec d’autres partenaires, et non plus de manière isolée. Ce qui nous permettra l’obtention de meilleurs résultats et un plus grand impact au niveau de la conservation de ces espèces. 

Après la réunion, nous nous sommes rendus sur le terrain afin de capturer quelques individus dans la nature. C’était intéressant de trouver, après à peine quelques minutes de nage, plusieurs individus du côté péruvien du le lac, tout comme du côté bolivien.
Etre présent à ce meeting a été très utile pour nous. En effet, cela nous a permis de voir que nous ne sommes pas seuls à faire le même travail et que, désormais, nous pouvons travailler ensembles, avec plus de personnes dans le but d’essayer de protéger la biodiversité des amphibiens, particulièrement de leurs espèces en danger. .

Un nouveau conteneur pour les grenouilles

Grâce au soutien de quelques institutions, telles que U.S. Fish and Wildlife Service, Rufford Small Grants, The NAJU (Naturschutzjugend), Durrell Wildlife Conservation Trust and Amphibian Ark, nous avons de bonnes nouvelles !









Récemment, nous avons obtenu un nouveau conteneur que sera utilisé pour l’élevage d’espèces boliviennes de Telmatobius en danger selon la liste rouge de l’UICN.










Des travaux sont nécessaires pour habiliter ce nouveau conteneur à recevoir les aquariums. Lorsque le travail sera terminé, il représentera une réelle différence pour nos recherches ! En effet, jusqu’à présent, nous avons obtenu pour la première fois une descendance en captivité pour Telmatobius hintoni. Grâce aux nouvelles installations, nous allons commencer les expériences de reproduction avec Telmatobius culeus, en les maintenant dans de meilleures conditions. 



Un espoir pour les amphibiens de Bolivie en captivité


La conservation des amphibiens en Bolivie vient à peine de commencer, et presque rien n’a encore été réalisé. Dans certains cas, il n’y a aucune information à propos des espèces, de leur traits d’histoire de vie, de leur besoins et habitat, ni à propos de leur reproduction. 
Certaines espèces n’ont plus de temps à perdre à cause des différentes menaces, telles que la perte d’habitat, la pollution ou, plus récemment, la mycose Chytrid (maladie qui élimine différentes populations partout dans le monde). Une stratégie que nous développons, en plus des recherches, formations et éducation environnementale in-situ, est l’élevage. Grâce à ce travail d’élevage, nous voulons obtenir le plus possible d’informations sur les espèces en danger d’amphibiens boliviens. Nous nous focalisons sur les espèces aquatiques de grenouilles du genre Telmatobius qui sont toutes présentes sur la liste rouge des espèces en danger de la UICN. 

Depuis quelques années, nous travaillons sur certaines espèces de Telmatobius, capturées au stade larvaire et, après une croissance en captivité, 
nous avons obtenus quelques individus adultes qui se sont reproduit. A ce stade, nous avons plusieurs têtards et quelques jeunes grenouilles, fruits de la première descendance en captivité.
Cela nous a rendus très enthousiastes et, maintenant, nous allons essayer de travailler avec d’autres espèces et aussi d’arriver à obtenir la reproduction en captivité de Telmatobius culeus. Avec nos nouvelles installations, nous allons pouvoir avoir un meilleur contrôle des différents aspects de l’élevage et nous pensons être capables d’élever ces espèces en danger critique d’extinction.
Pour plus d’information à propos de cela :
http://www.amphibianark.org/Newsletters/pdf_newsletters/Amphibian%20Ark%20News%2012.pdf


Cette infrastructure contient quelques espèces de Telmatobius
Observation et travail avec les grenouilles





Cours sur les amphibiens à Tarija

Travailler avec d’autres personnes, institutions et partenaires va beaucoup nous aider à sauver les amphibiens de Bolivie ; c’est très difficile de travailler seul ! C’est la raison pour laquelle nous essayons de former des gens dans différentes régions de Bolivie.





Formation sur comment collecter des échantillons de Chytrid pour des gardes de parcs



Nous avons organisé un cours sur les amphibiens dans le lointain département de Tarija, où des gardes de parcs et quelques ONG travaillant en conservation et éducation étaient présents. 
Le cours présente une partie théorique et une partie pratique, sur le terrain


Ce fut très enrichissant car ils étaient tous très intéressés par nos informations sur les amphibiens et, pendant le travail pratique, très curieux de voir et de connaître mieux ces animaux qui, habituellement, sont juste de « petites choses ». Par exemple, ils ne savaient pas que certaines espèces sont en danger. Grâce à ce cours, ils ont donc appris les notions de base sur les amphibiens, comment travailler avec eux et comment les recenser. En effet, nous allons commencer un travail de recensement qui fournira d’importantes données à propos de ces populations.
Laver son équipement correctement permet d’éviter la contamination

Quelque chose d’important également est qu’ils ont pris conscience de la menace de la mycose Chytrid et ils vont essayer de savoir si cette maladie a déjà atteint la vallée ou pas, avec notre soutien. « Nous voulons ces grenouilles dans nos réserves, nous voulons les protéger » furent leurs propres mots.

La semaine de la grenouille et la nouvelle exposition


Un de nos objectifs dans le projet est d’augmenter la conscience à propos de la situation des amphibiens à niveau global et national. Pour cela, nous avons organisé l’exposition sur les amphibiens au Musée d’Histoire Naturelle Alcide d’Orbigny, avec différentes informations sur les amphibiens, des jeux et une exposition avec les espèces sur lesquelles nous travaillons. Nous travaillons également à la mise en place des installations dans lesquelles nous élevons les espèces en danger du genre Telmatobius.

Pour l’expo, nous avons préparé du matériel éducatif, des terrariums et aquariums. Grâce à l’aide de Dirck, il a été possible de construire un terrarium où ont été exhibés des amphibiens venant de la forêt tropicale. Ce travail a nécessité une paire de semaines mais le résultat en valait vraiment la peine. Quant aux aquariums, nous en avons aménagé un pour présenter l’espèce en danger critique d’extinction du Titicaca. Avec cette exposition, nous voulions donner au public toute sorte d’informations sur les amphibiens, ceux-ci étant encore très méconnus en général, et aussi montrer le travail que nous effectuons tout au long de l’année sur ces espèces.

Pendant la semaine, plusieurs écoles ont visité l’exposition et ont été impliquées dans différentes activités liées aux amphibiens, comme des jeux, des affiches ou des discussions. Quelques communautés locales ont également eu l’occasion de visiter le musée et ont donc pris connaissance du projet. De cette manière, nous allons pouvoir travailler avec leur soutien. Nous avons constaté qu’à présent, ces communautés sont enthousiastes de participer au projet de différentes manières et de soutenir la conservation des amphibiens en Bolivie, à échelle locale.
Cette exposition était ouverte au musée tout le temps et nous a donné l’idée de développer une exposition itinérante qui pourrait voyager dans les différentes régions de Bolivie. De cette manière, les gens pourraient mieux connaître les amphibiens et leur énorme diversité, particulièrement dans ce pays ! De même que prendre conscience du travail de « Bolivian Amphibian Initiative » et d’autres chercheurs. 




Plonger dans le Lac Titicaca



A présent, revenons au lac Titicaca, dans nos localités, mais cette fois avec nos nouveaux équipements de plongée ! Ce fut une très bonne expérience, différente que la plongée au tuba. Bien sûr, plus difficile avec le poids de l’équipement et l’effet de l’altitude, mais une fois dans l’eau c’était extraordinaire. L’eau très claire nous a permis de voir plus profondément et différents habitats. Nous avons trouvé plusieurs individus de grenouilles aquatiques du Titicaca, et pas seulement des adultes, sinon aussi des têtards et des juvéniles. Voir le pattern d’habitat utilisé fut très intéressant, ainsi qu’étudier de manière plus proche cette espèce et d’observer son comportement, ce qui, auparavant, était plus difficile !


Nous avons eu un contact avec l’Armée Bolivienne (Centro de Instruccion de Buceo en Altura CIBA) qui nous a soutenu en nous offrant quelques poids et de l’oxygène. Après une réunion, ils ont montré un grand intérêt pour le projet et étaient intéressés à travailler avec nous dans le futur pour le recensement et les activités d’éducation au lac Titicaca.

Cette fois-ci, nous n’avons pas trouvé beaucoup de grenouilles mortes. Nous n’en connaissons pas encore la raison, mais le nombre d’individus recensés était aussi différent des précédentes visites. Cela pourrait être dû à la saison, différente des autres fois. Peut-être que les populations migrent dans différentes zones du lac. La confirmation de cette information sera obtenue en augmentant le nombre de plongées..

Je montre à un homme de la communauté comment utiliser une caméra digitale, qu’il devra utiliser pour prendre des photos et des données sur les grenouilles que nous capturerons chaque jour, grâce à un donateur !

Un groupe de jeunes guides très intéressant et enthousiaste

Après notre retour, nous nous sommes rendus sur le terrain. Cette fois nous avons travaillé avec une équipe de guides touristiques au bord du Parc National Carrasco. Ce fut incroyable la manière dont ce groupe a travaillé et, particulièrement, l’un d’entre eux : German qui, par lui-même, prend de très belles photos d’animaux et de plantes avec juste un petit appareil photo. En allant dans cette région, nous voulions soutenir ce groupe et nous avons travaillé quelques jours à leur enseigner comment travailler avec les amphibiens.


Pour cette période, nous étions accompagnés d’un biologiste belge et ami, Dirk qui nous a aidé pour le travail de terrain et les photos. Nous voulons développer, avec German, un guide de terrain des amphibiens de cette zone.
Quelques semaines plus tard, nous avons eu l’opportunité de revenir pour prendre encore quelques photos de spécimens. Cette fois avec German et notre amie Jelena qui nous a aidé dans le travail de terrain. Cela nous a permis d’obtenir d’autres données et photos utiles pour l’élaboration du guide de terrain, et pour le projet.
Grâce à leur intérêt pour les amphibiens, nous voulons développer un programme de workshops et de formations dans cette région, avec d’autres étudiants en biologie et gardes de parcs naturels de Bolivie. En effet, nous voulons inaugurer une nouvelle aire de recensement d’amphibiens dans cette région et les gens sont intéressés par l’initiative !


Les espèces que nous avons pu trouver ici sont vraiment très intéressantes car il s’agit d’une association d’espèces à la fois andines et amazoniennes, dans la même zone. Il y avait également quelques espèces en danger qu’il faudra continuer de suivre. Nous pensons que, dans un futur proche, nous travaillerons de manière très proche avec ce groupe enthousiaste de gens luttant pour la conservation des amphibiens en Bolivie !